Tempus fugit

Après l'effervescence des grands jours de Beltaine,
La nature s'est emplie d'une énergie de feu.
Parmi les noisetiers, les houx et les vieux chênes,
Trône la déesse Brighid, impératrice des lieux.

C'est le temps de son règne, sa saison préférée,
Et la fée de soleil drapée de verte soie,
La chevelure rousse sur ses épaules dorées,
Se mêle aux arbres, aux fleurs, aux feuillages des sous bois.

Le parfum de mille roses lui donne une vie nouvelle,
Insufflant à ses lèvres une rougeur de sang
Et à ses yeux de braise une douceur de miel.
Elle sait tout de ces mois les charmes enivrants…

Courant à travers champs avec légèreté,
Elle a dans son sillage une troupe de korrigans
L'entraînant dans une ronde aux rapides accents
D'une barde à la harpe assise sur un rocher.

Face à la mer tout proche et aux vagues qui frappent,
Brighid, mains vers le ciel, invoque les trois Nornes
Elle rend grâce pour l'été, les blés blonds et les grappes
Et dansera encore jusqu'au Solstice d'automne.

J'ai apprécié cette lecture entraînante...