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Message par Jean de Mareuil Sam 2 Juil - 12:00

En parallèle vec le secret de Shambhala, je vous invite à prendre connaissance de ce texte qui en dit bien plus que je ne pourrai le faire

La souffrance et la foi.
En dépendance de la souffrance (en sanskrit duhkha, en pali dukkha) apparaît la foi (en sanskrit sraddha, en pali saddha). C’est ici que commence le chemin spirituel. Nous avons ici deux expériences : l’expérience de la souffrance et une autre expérience qui est appelée l’expérience de la foi. La formule nous dit de plus que la première expérience, la souffrance, donne naissance à la seconde, la foi. La souffrance, ici, n’est pas seulement l’expérience douloureuse personnelle, telle qu’un mal de dents ou une coupure au doigt, ou une déception amère, bien qu’il s’agisse d’expériences douloureuses ; c’est aussi la souffrance dans le sens de l’insatisfaction.

Une des explications traditionnelles du mot dukkha est que le préfixe du- signifie « mal », « mauvais », « incorrect » ou « impropre », et que le suffixe -kk(h)a correspond à la seconde syllabe du mot cakka, qui signifie « roue ». Dukkha est donc expliqué — ceci n’est peut-être pas étymologiquement correct d’un point de vue scientifique, mais jette une grande lumière sur la signification bouddhique du terme — comme tirant son origine d’une roue de chariot mal ajustée : du(ca)kkha, la « roue du chariot mal ajustée ».

Si une roue de votre chariot est mal ajustée et si vous conduisez votre chariot, votre voyage est cahoteux et inconfortable (il n’y avait autrefois en Inde ni suspensions aux chariots, ni bonnes routes). Ainsi, duhkha signifie le genre d’inconfort qui apparaît au cours de nos vies quand les choses ne vont pas bien, quand il y a beaucoup de secousses et beaucoup d’inconfort. C’est ce que duhkha signifie réellement : une disharmonie, une qualité discordante dont nous faisons l’expérience au cours de notre vie quotidienne dans le monde.

Nous savons tous ce que cela signifie. Les choses ne sont jamais entièrement bien. Il y a toujours quelque chose qui ne va pas, même si c’est un petit quelque chose. Même au cours de la plus belle des journées, il semble que trop souvent un nuage vienne à passer devant le soleil. Vous vous êtes peut-être préparé avec plaisir pour une très belle journée. Vous allez rencontrer quelqu’un que vous appréciez. Les choses vont être si merveilleuses. Et puis un incident absurde se produit et tout va mal. Vous vous sentez alors secoué et en complète discordance, à cause de ce qui est survenu. Très souvent, c’est notre expérience de la vie. Nous constatons que tout ce que nous avions tant attendu échoue et n’est pas à la hauteur de nos attentes. Cette sorte d’expérience est duåkha, insatisfaction ou souffrance.

Nous commençons alors à être insatisfait. Nous commençons à sentir que rien ne nous donnera de satisfaction durable. Nous avons peut-être essayé toutes sortes de choses : succès mondain, plaisir, confort et luxe, richesse, connaissance. Mais en fin de compte nous les trouvons toutes insatisfaisantes. Il y a en nous une vague agitation. Ce n’est pas que tout le temps nous ressentions réellement de la douleur, mais, simplement, nous ne sommes pas vraiment heureux. Sans cesse, nous ressentons un vague inconfort ; nous ne pouvons pas vraiment nous installer, nous sentons que nous ne sommes pas à notre place. Peut-être sentons-nous, dans les mots de la Bible, que « nous n’avons pas ici de cité permanente. »

Alors nous commençons, presque inconsciemment tout d’abord, à chercher quelque chose d’autre, à chercher quelque chose de plus élevé. Tout d’abord, très souvent, nous ne savons pas ce que nous recherchons. C’est la situation paradoxale dans laquelle nous nous trouvons. Nous cherchons, sans savoir ce que nous cherchons. Nous sommes poussé par cette vague agitation à tâtonner dans toutes les directions ; vers quoi, nous ne le savons pas.

Mais finalement, en cherchant ainsi (si l’on peut appeler cela chercher) nous entrons en contact avec quelque chose que, faute d’un meilleur mot, nous appelons « spirituel ». Ce mot, « spirituel », n’est pas un mot que j’aime beaucoup, mais il ne semble pas y en avoir de meilleur en français. Je l’utilise pour signifier quelque chose de plus haut, quelque chose qui n’est pas de ce monde, voire quelque chose hors de ce monde. Quand nous entrons en contact avec cela, quelle que soit la façon dont cela arrive, cela suscite immédiatement une réponse en nous. Nous avons la sensation, ou au moins une vague sensation, qu’ici se trouve ce que nous avons toujours cherché, même si nous ne le savions pas lorsque nous le cherchions. Cette réponse émotionnelle à ce quelque chose de spirituel, lorsque nous entrons en contact avec lui, est ce que dans le contexte de la tradition bouddhique on appelle la foi (sraddha).

La sraddha n’est pas la foi dans le sens de la croyance, ou dans le sens de croire que quelque chose qui ne peut pas être démontré rationnellement est vrai. Si nous voulons une définition de la foi, nous pouvons dire que c’est « la réponse émotionnelle de ce qui est ultime en nous à ce qui est ultime dans l’univers ». La foi est une réponse intuitive, émotionnelle, mystique même, à ce qui est de valeur ultime. Pour le bouddhisme, la foi est spécifiquement la foi en les « Trois Joyaux » : le Bouddha, le Maître Éveillé ; le Dharma, le chemin conduisant à l’Éveil ; et le Sangha, la communauté spirituelle de ceux qui suivent le chemin. Le Bouddha, le Dharma et le Sangha représentent pour le bouddhisme les plus hautes valeurs de l’existence. Ils sont appelés les Trois Joyaux car, tout comme les joyaux sont ce qu’il y a de plus précieux dans le monde matériel, ces Trois Joyaux représentent pour le bouddhisme les plus hautes valeurs du monde spirituel.

La joie.
En dépendance de la foi apparaît la joie (en sanskrit pramodya, en pali pamojja). Nous avons trouvé ce que nous cherchions. Nous ne l’avons peut-être pas complètement saisi, mais nous en avons au moins eu un aperçu. Aussi, naturellement, après ce qui a peut-être été une longue période de lutte et de mécontentement, nous sommes content et heureux. Plus que cela, notre contact avec ces valeurs plus élevées a commencé à transformer notre vie.

Le contact n’est pas quelque chose de simplement intellectuel ou théorique ; nos cœurs ont vraiment été élevés vers quelque chose de plus haut (sraddha signifie littéralement « élévation du cœur ») et en résultat un changement commence à prendre place dans nos vies. Nous commençons à devenir un tout petit peu moins égocentrique, notre égotisme est un tout petit peu dérangé. Nous commençons à devenir un tout petit peu plus généreux et ouvert. Nous tendons à ne pas nous attacher aux choses de façon aussi compulsive.

Ce qui pourrait être décrit comme la partie la plus basse de notre nature humaine (la partie qui appartient à l’évolution inférieure) commence à venir sous le contrôle conscient de la partie la plus élevée de notre nature humaine (la partie qui appartient à l’évolution supérieure) ; les choses telles que la nourriture, le sexe et le sommeil commencent à venir sous le contrôle de cette nature plus haute. Nous commençons à mener une vie plus simple et où nous faisons moins de mal qu’auparavant. Ceci aussi nous rend plus satisfait. Nous nous sentons plus à l’aise avec nous-même et nous ne nous reposons plus autant sur des choses externes : cela nous est égal si nous n’avons pas de belle maison en banlieue ou de belle voiture, etc. Nous sommes beaucoup plus libre, beaucoup plus détaché qu’auparavant. Nous sommes en paix avec nous-mêmes. Nous avons bonne conscience, mais sans suffisance.

Le bouddhisme attache une grande importance à cette étape particulière du chemin, à ce que nous ayons la conscience tranquille, et à ce que nous nous sentions heureux et plein de joie du fait de notre vie spirituelle. C’est une des choses que vous pouvez remarquer en Orient, et certainement dans l’Orient bouddhiste. Là-bas, la vie spirituelle est beaucoup plus associée à la joie qu’en Occident. En Occident nous avons tendance à penser que pour être religieux on doit être au moins un peu morne, on doit être sérieux, on doit garder un visage impassible, et certainement ne pas rire à l’église : ce serait tout à fait malséant. Mais ce n’est pas comme cela en Orient. Les Orientaux ont tendance à penser que si vous êtes bouddhiste, ou si vous menez une vie spirituelle, alors vous devriez être plus heureux, plus ouvert, moins soucieux, plus joyeux que les autres. J’ai été surpris, en rentrant en Angleterre après vingt ans passés en Orient, de trouver qu’ici le mouvement bouddhiste, dans son ensemble, était une chose aussi morne et aussi sérieuse. Les gens osaient à peine sourire si vous faisiez une plaisanterie au cours d’une conférence.

Si vous avez trouvé cette « chose » précieuse que vous recherchiez, et si elle a réellement commencé à transformer votre vie, alors pourquoi ne seriez-vous pas heureux ? Si vous n’êtes pas plus heureux que les autres gens qui n’ont pas les Trois Joyaux, à quoi bon être bouddhiste ? Que signifie être bouddhiste ? Les gens qui entrent en contact avec ceux qui ont découvert les Trois Joyaux devraient sentir que ces derniers sont plus heureux que les gens qu’ils rencontrent d’ordinaire. S’ils ne le sont pas, on ne peut que poser la question : « Pourquoi pas ? »

à suivre.............
Jean de Mareuil
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Message par Jean de Mareuil Sam 2 Juil - 12:13

En fait, le bouddhisme attache tant d’importance à cette étape de joie que si, pour une raison ou une autre, vous la perdez — peut-être avez-vous fait quelque chose que vous n’auriez pas dû faire, et de ce fait devenez tout triste et sérieux et commencez à battre votre coulpe de la bonne vieille façon pré-bouddhiste —, le bouddhisme considère cet état de culpabilité et de remords comme un état très malsain et dit que plus tôt vous en sortez mieux cela est. Cela ne veut pas dire que vous n’avez rien fait de mal. Vous avez commis une erreur. Il vaut mieux l’admettre, pour essayer de se rattraper, et pour ne pas la refaire. Mais une fois que vous avez compris cela et avez essayé de le rectifier, il vaut mieux vous l’ôter de votre esprit. Avancez, simplement, et laissez votre erreur derrière vous. Cela ne vous fera absolument aucun bien de l’emmener avec vous.

Dans le bouddhisme nous avons même des cérémonies spéciales pour provoquer cet effet psychologique particulier. Si vous sentez le poids d’une faute que vous avez commise, allez simplement devant l’autel, inclinez-vous devant le Bouddha, réfléchissez à tout cela et dites-vous : « Eh bien, j’ai été bien stupide. Vraiment, je n’aurais pas dû faire cela. Je suis réellement très désolé. Je ne le ferai plus. » Puis, récitez quelques textes et essayez de fixer votre esprit sur l’enseignement afin de vous souvenir de l’Idéal. Allumez peut-être aussi quelques bougies et brûlez de l’encens. De cette façon vous purgez votre esprit de la sensation de culpabilité. Vous restaurez votre état de conscience tranquille et de joie envers les Trois Joyaux. L’état de joie devrait être la marque du vrai bouddhiste.

Le ravissement.
En dépendance de la joie apparaît le ravissement (en sanskrit priti, en pali piti). Même la joie n’est pas suffisante. Priti est un mot très fort. C’est une émotion de joie intense, saisissante, extatique même. Priti pourrait bien être traduit par « extase », car c’est une émotion si puissante que son expérience n’est pas seulement mentale, mais est aussi physique. Nous savons tous que lorsque nous sommes profondément ému par une expérience, qui peut être liée à des relations humaines, ou à l’art, comme lorsque nous écoutons une merveilleuse symphonie remarquablement jouée, ou à la nature, comme lorsque nous regardons un beau coucher de soleil, alors il arrive parfois qu’il n’y ait pas seulement une émotion, quelque chose de mental, mais qu’en même temps il y ait des impulsions physiques. Nous pouvons être si ému que nos cheveux se dressent sur notre tête. Certains versent des larmes (vous pouvez parfois voir des gens, à des concerts symphoniques, si émus qu’ils doivent sécher leurs yeux, avec peut-être un peu de honte car dans ce pays nous ne sommes pas censés faire ce genre de choses). La priti est une expérience psychophysique extrême de ravissement, de félicité, d’extase, et c’est ce genre d’expérience qui est généré lorsque nous suivons le chemin.

Le calme.
En dépendance du ravissement apparaît le calme (en sanskrit : prasrabdhi, en pali : passaddhi). La prasrabdhi représente l’apaisement ou la pacification de tous les effets secondaires physiques du ravissement. Nous avons vu que le ravissement, ou l’extase, qui apparaît à l’étape précédente, est quelque chose de psychophysique. Dans cette quatrième étape, la partie physique de l’expérience disparaît et l’on reste avec la partie purement émotionnelle de l’expérience de ravissement. Les impulsions physiques disparaissent, non pas parce que le ravissement diminue, mais parce qu’il a augmenté : il est allé au-delà de toute possibilité d’expression physique.

Les textes donnent une comparaison intéressante pour illustrer cela. Supposons qu’un éléphant entre dans une mare qui ne soit pas beaucoup plus grande que l’éléphant lui-même. Quand cette grande bête entre dans la mare, elle éclabousse de l’eau tout autour. De la même façon, dans l’étape précédente l’expérience de ravissement est très grande, mais notre capacité à la recevoir est très petite ; une partie déborde donc sous la forme de ces impulsions physiques. Puis, la comparaison continue : supposons que l’éléphant entre dans un grand étang, un très grand lac ou une énorme rivière. Aussi grand que soit l’éléphant, il fait à peine une vaguelette lorsqu’il entre dans l’eau. Bien que l’éléphant soit grand, l’étendue d’eau est immensément plus grande encore. De la même façon, quand vous atteignez cet état de calme, même si l’expérience du ravissement est très grande, vous avez une plus grande capacité à la recevoir (il y a moins de perturbations externes), et les impulsions physiques s’apaisent donc, ne laissant que l’expérience intérieure et purement émotionnelle de ravissement.

La félicité.
En dépendance du calme apparaît la félicité (sukha). Vous voyez comme nous allons loin. Nous avons commencé avec la joie, puis sommes passés au ravissement, et après une période de calme nous arrivons maintenant à la félicité. Il est extraordinaire que certains des premiers livres écrits en Occident sur le bouddhisme l’aient décrit comme une religion morne, pessimiste et négative. Ici, nous voyons exactement l’opposé. Nous avons un état de bonheur intense, qui représente l’unification complète de toutes nos énergies émotionnelles. Elles ne sont pas divisées, il n’y a ni brèche ni défaut, elles s’écoulent toutes ensemble en un grand courant, avec force et puissance, dans une seule direction. Ici, nous dit-on, il n’y a pas que la félicité, il y a la paix, l’amour, la compassion, la joie et l’équanimité. Il n’y a pas d’émotions négatives : pas d’avidité, pas de peur, pas de haine, pas d’anxiété, pas de culpabilité, pas de remords. Toutes les émotions négatives ont été purgées. Toute l’énergie que nous avions investie dans ces émotions négatives s’écoule maintenant positivement sous forme de félicité.

La concentration.
En dépendance de la félicité apparaît la concentration (samadhi). Samadhi a plusieurs significations différentes. Ici, samadhi signifie concentration. Ce n’est pas la concentration dans le sens d’une fixation forcée de l’esprit sur un seul objet, mais la concentration dans le sens de l’unification et de l’intégration qui apparaissent très naturellement quand, dans cet état de bonheur intense, toutes nos énergies émotionnelles s’écoulent ensemble dans la même direction.

Cette étape est basée sur un principe très important : lorsque nous sommes complètement heureux, alors nous sommes concentré, dans le vrai sens. Nous pouvons donc dire qu’une personne concentrée est une personne heureuse et qu’une personne heureuse est une personne concentrée. Plus nous sommes heureux, plus nous sommes capable de rester concentrés longtemps. Nous trouvons difficile de rester concentré longtemps car nous ne sommes pas heureux dans notre état présent. Si nous étions réellement et vraiment heureux, nous resterions là, calme, appréciant ce bonheur. Mais nous ne sommes pas heureux, nous sommes insatisfait et nous nous agitons, à la recherche de quelque distraction.

Le lien entre bonheur et concentration est illustré par une histoire très intéressante des écritures. On nous raconte qu’un jour, un roi vint voir le Bouddha pour lui poser des questions sur son enseignement. Au cours de leur discussion se posa la question de savoir qui était le plus heureux : le Bouddha était-il plus heureux que le roi, ou le roi était-il plus heureux que le Bouddha ? Le roi était très sûr d’être de loin le plus heureux. Il dit : « Vois, j’ai des palais, j’ai une armée, j’ai des richesses, j’ai de belles femmes ; mais toi tu n’as rien. Tu es assis ici, sous un arbre, près de cette hutte délabrée. Tout ce que tu as, c’est une robe jaune et un bol à aumônes. De façon évidente, donc, je suis le plus heureux de nous deux. » Le Bouddha répondit : « Laisse-moi te poser une question : pourrais-tu rester assis ici parfaitement tranquille pendant une heure, jouissant d’un bonheur complet et parfait ? » Le roi répondit : « Oui, je suppose que je le pourrais. » Le Bouddha demanda : « Pourrais-tu rester assis ici, sans bouger, jouissant d’un bonheur complet et parfait pendant six heures ? » Le roi répondit : « Ce serait plutôt difficile. » Le Bouddha demanda : « Pourrais-tu rester assis ici pendant un jour entier et une nuit entière, sans bouger, tout le temps absolument heureux ? » Le roi dut admettre que ce serait au-delà de ce qu’il pourrait faire. Le Bouddha dit alors : « Je peux rester assis ici pendant sept jours et sept nuits sans un mouvement, et faire l’expérience, à tout instant, d’un bonheur complet et parfait. Je pense donc que je suis plus heureux que toi. »

Par cette histoire nous pouvons voir que le bonheur du Bouddha venait de sa concentration et que sa concentration venait de son bonheur. Comme il était heureux, il pouvait se concentrer ; comme il pouvait se concentrer, il était heureux. Le fait que le roi était incapable de se concentrer montrait qu’il n’était pas aussi heureux qu’il l’avait pensé.

Tout ceci est lié de façon très proche à notre pratique de la méditation. Nous savons que la méditation commence avec la concentration. Beaucoup d’entre-nous, cependant, trouvons la concentration très difficile. Nous la trouvons difficile simplement parce que nous ne sommes pas heureux. Nous sommes divisés ; nos énergies émotionnelles ne sont pas intégrées. Comme nos énergies émotionnelles ne sont pas intégrées nous ne pouvons pas nous concentrer, nous ne pouvons pas focaliser ces énergies en un seul point. Nous essayons donc de forcer notre esprit à se fixer sur ce point. Mais alors, toutes sortes de perturbations apparaissent et nous sommes distraits. Ainsi, la concentration est une chose qui concerne tout notre être, et pas seulement notre esprit conscient.

Il est très significatif que la concentration dans ce sens le plus élevé (le sens de samdhi) n’apparaisse qu’à cette étape du chemin : à mi-chemin. Cela nous montre l’importance de la préparation à la méditation. Nous ne pouvons pas simplement venir et nous asseoir et penser que nous pouvons méditer. Cela n’est pas possible. Si nous voulons vraiment méditer, nous devons passer par toutes ces étapes précédentes. Si nous avons fait tout cela, alors les exercices de concentration que nous faisons mettent juste la touche finale. Un grand nombre de personnes, cependant, n’ont aucune expérience de l’insatisfaction de la vie ; la foi n’est pas apparue, elles n’ont pas beaucoup d’expérience de la joie, elles n’ont sûrement pas beaucoup d’expérience du ravissement et du calme : elles sont juste dans leur état ordinaire, agité, insatisfait. Ce n’est que lorsque nous avons atteint cette étape du chemin, l’étape de samdhi, que nous pouvons réellement et vraiment commencer à nous concentrer, car nos énergies émotionnelles ont été unifiées et, pour la première fois de notre vie peut-être, nous sommes heureux.

http://www.centrebouddhisteparis.org/Bouddha/Le_Dharma_du_Bouddha_/Le_chemin_en_spirale/le_chemin_en_spirale.html
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Message par Morteüs Jeu 27 Mai - 2:15

Malgré ma guerre contre le rayonnement électromagnétique, grâce à la méditation, je suis plutôt heureux, me rapprochant jour après jour un peu plus de l'état d'androïde...
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